Web social : la gendarmerie universelle

Lacunes des systèmes judiciaires

Le système judiciaire a été jusque dernièrement très fermé ; réservé aux professionnels juridiques. Avec des textes dont le jargon et la quintessence ne peuvent être saisi que par les gens du métier. Souvent les victimes sont dépassées par les textes juridiques à n’en pas finir et incompréhensibles. Les sentences sont appliquées suivant des lois génériques votées il y a des décennies, ou des cas d’il y a belle lurette sans aucun effort de les adapter à la situation, le cas échéant. 
Les sentences sont données aux coupables à huis clos, parfois sans jamais être révélées au public ou révélées à moitié. Les victimes mécontentes n’ont d’épaules que les leurs pour pleurer. Parfois l’accusé ne reçoit aucune sentence, du moins aux yeux des victimes ; ce qui plonge celles-ci dans une peur d’une récidive ou même de la vengeance venant de l’accusé. 

Tel est cas de Jeffrey Epstein, qui a sévi pendant des décennies sans être puni à la taille ses crimes ; et dont les victimes ont vécu dans la peur des représailles de celui-ci à cause de son statut social. Le système judiciaire a énormément failli à ses devoirs face à ce prédateur qui ne paiera jamais pour ses crimes ignobles. Pourtant, l’avocat des États-Unis, qui a déterminé le semblant de peine donnée à Jeffrey Epstein en 2008, malgré les critiques et la déception de victimes, continue jusqu’à ce jour à soutenir que la justice a été rendue aux victimes dans sa décision. 

     La justice paraît à deux mesures ; selon qu’il s’agit d’un riche ou d’un pauvre, d’une femme ou d’un homme, d’un blanc ou d’une autre race… trop rigoureuse et intransigeante pour certains, complaisante et compréhensive pour d’autres. Pour illustration, prenons les deux cas suivants : 
  • Un adolescent de 15 ans vole une paire de souliers d’une valeur de quelques centaines de dollars américains, reçoit une sentence de 5 ans de prison et 10 ans de probation. Il est jugé comme un adulte, car une tierce personne l’accompagnant a brandi une arme à feu sur le lieu du vol. 
  • Un adolescent de 16 ans supposément ivre, se filme en commettant un viol sur une adolescente ivre et envoie la vidéo à ses amis et même quelques jours plus tard il continue à faire suivre sa vidéo en se vantant. Il ne reçoit aucune sentence jusque-là et sera sentencié comme un mineur, car selon le juge, le garçon vient d’une bonne famille et aurait de très bonnes notes de cours. 

Le pouvoir du Web participatif

Le système judiciaire est souvent remis en question face à certains verdicts. Certaines victimes ont préféré garder le silence pour éviter les méandres du système judiciaire et des procès sans fin.
Les nouvelles technologies de l’information sont en train de changer la donne, elles apportent une autre vision à la justice:
  • Si les procès étaient jadis à huis clos et à l’insu du public ; de nos jours tout et n’importe quel procès est susceptible d’être couvert par les médias de communication. 
  • Si le criminel en cause peut se voir attribuer une peine complaisante par un système judiciaire ; il ne manquera pas d’être ajouté à la liste des ‘persona non grata’ pour tout celui qui le reconnaîtra sur les rues du monde. Les criminels peuvent bien échapper au système judiciaire mais ils n’échapperont pas à leur entourage ni communauté. 
  • Ajoutons également que, plus un évènement ou un procès juridique est médiatisé, les juges travaillant au verdict sont plus conscients des attentes du public et même de la pression venant du public pour un verdict juste. Du moins un verdict rigoureux et intransigeant pour le criminel, prouvé coupable; une justice pour les victimes, une réhabilitation dans leurs droits et une assurance pour leur protection. 
     Un nouveau courant des justiciers a vu le jour dans les deux dernières décennies ; ce sont les justiciers des réseaux sociaux, la gendarmerie universelle. Ce sont des individus qui ont compris le pouvoir du web participatif. Ils utilisent ce pouvoir pour interpeller les autorités judiciaires, quant aux manquements de leur part dans un domaine donné. Ils donnent la voix à ces victimes longtemps marginalisées, maltraitées et forcées au silence par la plupart des organismes censés les protéger. C’est la voix des sans voix de notre monde.

Prenons le cas du mouvement #metoo , les instigatrices Tarana Burke et Alyssa Milano
, ont utilisé une dimension de leur identité (Celle de victime d’agressions sexuelles) pour joindre toutes les personnes qui partagent cette similarité. Le groupe formé par les femmes partageant l’identité de victime d’agressions sexuelles a servi à montrer au monde la magnitude des violences et discriminations subies par les femmes, interpeller les autorités politiques et judiciaires à agir. Le courage de ces femmes a permis de révéler au monde entier les crimes bien cachés jusque-là par peur de rétribution, d’être exposé ou de quelques conséquences pouvant en découler.

La communauté 'metoo' a tout de suite connu une explosion mondiale que les responsables des violences et discriminations dans les sphères des affaires, de la politique, du cinéma n’ont pas tardé à être révélés au grand public et être démis presque immédiatement de leurs fonctions. S’il faudra au système judiciaire des années pour arriver à un verdict qui dans la plupart des cas ne satisfera pas les victimes ; le mouvement 'metoo' aura en quelque sorte précipité la chute de ses prédateurs. Ils sévissaient grâce à la position sociale qu’ils occupaient dans la société ; cette position leur a été arrachée sans préavis, les réduisant à rien de plus que des supposés prédateurs sexuels et d’autres confirmés comme vulgaires prédateurs sexuels.

Les réseaux sociaux ne connaissent pas de délais à la manière du système juridique. La diffusion accélérée des nouvelles sur les réseaux sociaux, spécialement sur Twitter, prive les accusés du temps nécessaire pour préparer leur défense.
Le cas de 'metoo', moins de 24 heures après la première publication par Alyssa Milano, plus de 40 milles présumées victimes d’agression sexuelles avaient répondu, ce qui implique qu’un plus grand nombre de personnes ayant lu le 'tweet'. Quelques jours après les célébrités citées dans ces allégations, une à la suite de l’autre étaient remerciées de leurs emplois.
De plus les célébrités d’envergure telles que Angelina Jolie, Ashley Judd et Uma Thurman ; joignent le mouvement en accusant nommément leurs présumés prédateurs. Ces actrices considérées comme une sorte d’autorité cognitive, ont permis à d’autres victimes de s’identifier à elles, partageant la même expérience traumatisante. Elles ont donné le courage aux victimes forcées au silence, à le rompre et à dénoncer d’autres présumés prédateurs.

Plus de 260 figures publiques sont accusées de comportements sexuels inappropriés depuis le début du mouvement 'metoo'. Dont des hommes d’affaires, politiciens, des célébrités, des chefs d’entreprise, etc. De ceux-là, Kevin Spacey, Harvey Weinstein, Robert Kelly, Matt Lauer, entre autres ont perdu leurs emplois… Le mouvement continue, surement d’autres noms tomberont dans les jours à venir. S’ils ont pu échapper au système judiciaire ou sont arrivé à négocier des moindres sentences avec le système judiciaire ; il en sera pas de même sur les médias sociaux.

Les conditions gagnantes et les mérites du Web participatif

En comparaison aux communautés web qui se forment souvent sans objectif prédéfini ni instigateurs connus ; cette gendarmerie universelle jour le rôle d’instigateurs pour chaque cause. Il faut des instigateurs qui persistent et réclament justice pour les oubliés de l’engrenage judiciaire. Ces personnes courageuses qui n’ont pas peur de dire leur vérité, de sonner l’alarme lorsqu’il le faut. Ces instigateurs doivent avoir une cause définie à l’avance, un objet social pour lequel ils vont sonner l’alarme et attirer l’attention des internautes sur celui-ci.
     En plus des instigateurs et d’objet social ; la cause doit être portée par des ‘autorités cognitives’ ; des gens dont le point de vue est considéré. Une Angelina Jolie, qui dénonce publiquement son prédateur, ne peut qu’imposer l’attention du système judiciaire. Qui plus est les institutions peuvent ignorer la voix d’une seule femme mais elles ne peuvent ignorer 'les voix collectives’. L’autorité cognitive qui porte l’objet social peut donc être un individu reconnu par les institutions juridiques ou un groupe de personnes qui ne peut pas être ignoré par ces institutions.

Tel est cas de l’affaire George Flyod , un américain tué de sang-froid publiquement par quatre policiers censés le protéger. La vidéo de sa mort, publiée par une jeune fille courageuse, Darnella Frazier, a subi plus qu’une diffusion accélérée sur les réseaux sociaux de telle sorte que le lendemain de sa mort, les quatre policiers ont été congédié par la police. Les manifestations ont commencé à avoir lieu dans les grandes villes des États-Unis, incluant Minneapolis, ville où le meurtre a eu lieu, Memphis, Los Angeles. Etc. 4 jours plus tard le policier ayant asphyxié la victime, est arrêté et chargé du meurtre au troisième degré de George Flyod. 9 jours plus tard, les charges envers le policier sont augmentées au meurtre de second degré et les trois autres policiers ayant participé au meurtre sont arrêtés et accusés d’avoir aidé à tuer la victime.

     Si le système judiciaire a besoin de temps pour en arriver aux arrestations et aux annonces des charges, comme le montre le meurtre d'Ahmaud Arbery toujours aux États-Unis ; un jeune homme noir tué en plein jour sans qu’il n’y ai d’arrestation ni de charges portées pendant des mois. La diffusion accélérée de la vidéo de George, accentuée par la réaction quasi immédiate des internautes, qui ici représente une sorte d’autorité cognitive’ a exigé une action immédiate du lourd système judiciaire.

Autorité cognitive, d’une part car ils ont vu la vidéo atroce et d’autre part car ils se sont identifié à la victime, partageant la race noire et /ou ayant été vilipendé injustement par les forces de la police. Mais aussi, autorité cognitive, car ils partagent une empathie transformative plutôt qu’une empathie passive comme l’explique si bien Michelle Rodino-Colicino dans son article « Me too, #MeToo: countering cruelty with empathy », nous citons: « The empathy that MeToo advances, however, is “transformative” rather than “passive.” “Transformative empathy” promotes listening rather than distancing or looking at speakers as“others.” It requires self-reflexivity and potential transformation of one’s own assumptions. The empathy for which Tarana Burke calls makes space for anger and rage that victim-survivors feel. Burke launched the Me Too campaign in 2006 to achieve “empowerment through empathy” for sexual assault survivors. Burke had been inspired to develop programing and raise awareness and connection between survivors via MeToo after coming to terms with her own sexual assault and in regretting a decision to cut off a conversation initiated by a 13-year-old girl who shared her story of being molested. The girl’s revelation happened at a JustBe youth camp, a program that Burke founded and where she also worked as a counselor. Burke’s desire to communicate such empathy prompted her to found MeToo.”

Ces internautes qui décident de faire suivre la choquante vidéo, qui unissent leur voix à celles qui demandent justice pour le regretté George ou qui décident de participer aux marches de demande d’actions des autorités ; sont une force qui ne peut être ignorée. Cette force exige une réaction immédiate de la part des autorités juridiques si pas pour rendre justice mais ne fût-ce que pour calmer cette force ou la ralentir dans ses élans, qui peuvent avoir bien trop de conséquences désastreuses.
La mort de George a résonné aux quatre coins de la terre, les manifestations contre les inégalités raciales s’en sont suivies dans plusieurs pays.
Les autorités du Canada, l’Angleterre, la Chine, la Russie, etc. Ont catégoriquement condamné cet acte inhumain. Les haut placés de la police américaine se sont joint au cri de cœur des populations pour dénoncer cet acte.

     Au départ, les mouvements comme #metoo ou les marches pour dénoncer la mort de George Flyod ont pour but de réclamer que la justice soit faite pour les victimes, de donner la pouvoir et le courage aux victimes de parler. Il en découle une autre conséquence inattendue qui est l’éducation. Beaucoup sont ceux qui ignoraient les subtilités et l’étendue du harcèlement sexuel, du racisme. Peut-être certains se sont retrouvés dans notre cas, surpris de combien il est facile de prendre la vie de quelqu’un. L’éclosion de ces genres de mouvements pousse les individus à se questionner sur leurs propres assomptions et compréhensions des choses.

L’activisme sur Web ou activisme digital a une portée mondiale. Si dans le passé, les activistes n’avaient d’auditoire que les membres de leur communauté géographique immédiate ; les médias sociaux ont élargi l’auditoire des activistes digitaux à une audience planétaire et ce en une fraction de seconde. Il est clairement difficile voire impossible de taire toute une planète sur un sujet donné.
Les causes qui touchent tout être humain peu importe sa race, sa langue, sa culture ou sa région ; sont celles qui bénéficieront d’un plus grand nombre d’internautes qui le supporte. La santé, la justice, le partage équitable des richesses sont là des exemples de causes qui peuvent être supportés par des individus, d’où qu’ils soient sur cette terre.

Les freins...

Toujours est-il que certains groupes tendent à ternir l’image des mouvements de revendication sur les médias sociaux, à les minimiser ou à vouloir faire taire ces courageux qui décident de sonner l’alarme sur des problèmes sociaux. Nous citerons :
  1. La politique : les personnalités politiques profitent des revendications des populations pour mener leurs campagnes ou faire échouer leurs opposants. Lorsque les politiques se mêlent à une cause, elle perd de sa profondeur et souvent le focus n’est plus sur la cause mais plus sur les politiciens en course vers une quelconque nomination. Les potentiels supporters sont découragés car au lieu de porter la cause de l’avant, ils ont l’impression de soutenir tel ou tel autre politicien qui utilise la cause à son profit.

    Tel que nous le voyons avec la mort de George Floyd, au lieu que le focus soit porté sur les injustices raciales que condamnent les victimes et les manifestants. L’attention a été vite tournée vers les candidats à la présidentielle de 2020 aux États-Unis et leurs réactions face à cet incident.

  2. Les faux accusateurs : les mouvements sociaux tels que #metoo ont des conséquences énormes sur les présumés coupables. Allant de la perte d’emploi, divorce et même perte du cercle social. Les personnes qui utilisent ces mouvements pour se venger ou faire tomber un individu qu’elles détestent, devraient être puni doublement. Non seulement ces personnes salissent la réputation du mouvement, elles portent atteinte à des vies innocentes. Le système judiciaire devrait aussi faire ces preuves dans ce domaine. Tout individu est présumé innocent tant et aussi longtemps qu’il n’a pas été prouvé coupable. Et ne devrait subir aucune conséquence de culpabilité avant d’être confirmé coupable. Il en revient donc au système judiciaire d’accomplir le travail pour lequel il a été établi.

    Citons le cas de l’ex-député libéral Gerry Sklavounos, qui a été blanchit par le système judiciaire québécois de toute allégation d’agressions sexuelles sur la personne de madame Alice Paquet. Quoiqu’il ait été démit définitivement de ses fonctions dans le Parti libéral pour des allégations de comportements similaires sur une autre personne

  3. Le public ayant d’autres agendas que ceux de la cause : ce sont ces personnes qui dès qu’il y a une marche de revendication quelconque, ils sont là pour faire du vandalisme ou poser des actes de violence. Ce public est nocif à la cause, car certains individus ne participent pas aux manifestations par peur d’être victimes d’actes de vandalisme ou de violence. Hors plus il y a des manifestants plus la cause aura des chances à être entendue par les autorités, plus ces autorités se sentent en devoir d’agir… De plus les gestes de vandalisme détruisent les patrimoines des sociétés, patrimoines parfois irréparables une fois détruit. Dans ce groupe il y a aussi ceux qui veulent atteindre d’autres objectifs, ils utilisent la cause pour rallier plusieurs supporters dans leur camp et atteindre leurs objectifs sans se soucier de la cause.

    La nomination à la cour suprême des États-Unis du juge Brett Kavanaugh en est un exemple parfait. L’objectif était de confirmer ou infirmer sa nomination à la cour suprême peu importe les moyens. La présumée victime des actes sexuels inappropriés de la part du juge a été utilisée et laissée pour compte. En aucun moment l’objectif été de rendre justice à cette victime ou encore moins de dénoncer les crimes sexuels. Ceux-ci ont été utilisé pour un seul objectif, la nomination à la cour suprême. 

  4. Les opposants à la cause : ce groupe est celui d’internautes qui utilisent les médias sociaux pour intimider les instigateurs des mouvements de revendication ou les supporters de ces mouvements. Parfois, ils se manifestent lors des marches de revendication pour semer le trouble ou s’allier à ceux qui vandalisent. La grande majorité de ce groupe manque d’empathie transformative, ils ne peuvent pas questionner leurs propres assomptions et voient les victimes comme les 'others' comme le dit Michele plus haut.

    Lors de la prise de parole des personnalités influentes globalement sur la justice raciale, Jeff Bezos, CEO d’Amazon a été victime de ses intimidateurs

  5. Perspectives

    Étant donné l’écho venant des mouvements tels que #metoo ou #blacklivesmatter ; C’est sans surprise que des nouveaux mouvements sociaux verront le jour dans les années à venir voire même les décennies à venir. Mais le seul mouvement sur le Web ne suffit pas. Si le Web collaboratif est un passage obligé pour un mouvement social quelconque en matière de visibilité et de construction d’un auditoire et des supporters ; seul le Web collaboratif ne saurait lui donner les résultats attendus. Le mouvement doit transcender la vie physique, il doit faire écho dans le monde réel pour porter des véritables changements. Que ce soit par des marches de revendication, des grèves, des mémos signés par les manifestants ou les discours devant les autorités compétentes, etc. Il est impératif que le mouvement commencé sur le Web se répercute dans le monde réel.
         Quant aux instigateurs, ces personnes courageuses que nous appelons la gendarmerie universelle, les statistiques montrent que la génération Y encore dite les milléniaux, constitue un groupe d’individus qui ont à cœur les causes sociales et sont toujours partants à s’investir pour une cause.
    Ce sont des agents du changement qui participent volontairement et activement à des mouvements sur le Web que des marches de revendication dans le monde. Et sont toujours prêt à investir financièrement ou par d’autres moyens pour toute cause sociale. D'ailleurs la génération Y compte beaucoup d’entrepreneurs sociaux, offrant des solutions aux problèmes sociaux et environnementaux par le biais des réseaux sociaux ou des technologies.
    La gendarmerie universelle a donc une bonne réserve de candidats pour les décennies à venir. Ils seront toujours prêts à sonner l’alarme sur les divers problèmes sociaux de notre monde ou à mettre sous les projecteurs les problèmes oubliés par manque de temps ou sciemment par les systèmes lourds de la justice, les politiques et autre…

         Plus de 59 % de la population mondiale a accès à Internet, à la vitesse d’1 millions d’utilisateurs de plus par an, d’ici 15 ans toute la population mondiale aurait donc accès à Internet. Les mouvements sociaux sur le Web suivront la courbe d’accès à Internet, avec un pic maximum à environ 2035 sur une première dimension. Une seconde dimension serait la conscience des individus et des organisations ; sachant qu’ils peuvent faire la une des médias sociaux en quelques secondes ; ils vont réfléchir par deux fois avant de poser certains actes.
    Si dans un an, l’affut des mouvements sociaux ainsi que les prises d’actions immédiates en découlant seront exponentiels ; ils le resteront aussi dans les cinq années à venir à cause de la dimension de l’accès à l’Internet. Par contre nous envisageons une stabilisation dans la création des nouveaux mouvements sociaux d’ici une génération. D’une part car il n’y aura presque plus de nouveaux utilisateurs d’Internet. Et d’autre part, nous espérons fortement que les individus et les organismes auront appris de leurs erreurs passées et auront changé de mentalités… Sinon ils seront forcés de s’abstenir de leurs mauvaises actions par peur des représailles une fois ces actions révélées sur la toile.



    RMM 
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    Reférences
    1. Blythe Lezkay, ‘Why Do Lawyers Use Such Complicated Language (Legalese)?’. [En ligne], http://www.criminallawconsulting.com/blog/why-do-lawyers-use-such-complicated-language-legalese, (Consulté le 29/06/2020) 
    2. The guardian, [En ligne], https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2020/may/27/jeffrey-epstein-netflix-documentary, (Consulté le 22/06/2020) 
    3. Newyork Times, [En ligne], https://www.nytimes.com/2019/07/12/us/politics/acosta-resigns-trump.html, (Consulté le 22/06/2020) 
    4. CBC News, [En ligne], https://www.cbsnews.com/news/georgia-teen-gets-5-years-in-prison-for-shoe-robbery/, (Consulté le 22/06/2020) 
    5.  Lucie Middleton, ‘Boy, 16, ‘bragged to friends after sending video of himself raping girl’. [En ligne], https://metro.co.uk/2019/07/04/boy-16-bragged-friends-sending-video-raping-girl-10113182/ , (Consulté le 22/06/2020) 
    6.  Me too., [En ligne], https://metoomvmt.org/the-inception/, (Consulté le 29/06/2020) 
    7. Balla Fofana, ‘Qui est Tarana Burke, la femme à l'origine de «#MeToo» ?’ [En ligne], https://www.liberation.fr/planete/2018/01/12/qui-est-tarana-burke-la-femme-a-l-origine-de-metoo_1621704, (Consulté le 29/06/2020) 
    8. Stevens, Heidi, ‘#MeToo campaign proves scope of sexual harassment, flaw in Mayim Bialik's op-ed’ [En ligne] http://www.chicagotribune.com/columns/heidi-stevens/ct-life-stevens-monday-me-too-mayim-bialik-1016-story.html (Consulté le 30/06/2020) 
    9.  https://www.vox.com/a/sexual-harassment-assault-allegations-list, (Consulté le 30/06/2020) 
    10. Dr Rituparna Bhattacharyya, ‘#metoo movement: an awareness campaign’. [En ligne] https://www.researchgate.net/profile/Rituparna_Bhattacharyya/publication/323816747_metoo_movement_An_awareness_campaign/links/5aafb5a6aca2721710fcd78a/metoo-movement-An-awareness-campaign.pdf (Consulté le 30/06/2020) 
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    12. Derrick Bryson Taylor ‘George Floyd protest : a timeline’. [En ligne], https://www.nytimes.com/article/george-floyd-protests-timeline.html, (Consulté le 2/07/2020) 
    13. Richard Fausset,‘What We Know About the Shooting Death of Ahmaud Arbery’. [En ligne] , https://www.nytimes.com/article/ahmaud-arbery-shooting-georgia.html, (Consulté le 2/07/2020) 
    14.  Michelle Rodino-Colicino, “Me too, #MeToo: countering cruelty with empathy”. [En ligne] , https://www.researchgate.net/profile/Michelle_Rodino-Colocino2/publication/324084835_Me_too_MeToo_Countering_cruelty_with_empathy/links/5b4b389da6fdccadaecc1bd1/Me-too-MeToo-Countering-cruelty-with-empathy.pdf, (Consulté le 2/07/2020) 
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    16. Simon Boivin, ‘Pas d'accusation contre Gerry Sklavounos’. [En ligne], https://www.lesoleil.com/actualite/justice-et-faits-divers/pas-daccusationcontre-gerry-sklavounos-a2b51134408f2b7c8de6960c3b918e47, (Consulté le 16/07/2020) 
    17. Tommy shouinard, ‘Allégations visant Gerry Sklavounos: une jeune militante se confie’. [En ligne], https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201804/20/01-5161799-allegations-visant-gerry-sklavounos-une-jeune-militante-se-confie.php, (Consulté le 16/07/2020) 
    18. AFP, `USA: le juge Kavanaugh, accusé d'agression sexuelle, clame son innocence’. [En ligne], https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/etats-unis-audiences-a-haut-risque-pour-le-juge-kavanaugh-et-son-accusatrice_2037155.html, (Consulté le 13/07/2020) 
    19. Brett Molina, `Jeff Bezos shares angry customer emails over support of Black Lives Matter, but says position 'won't change'’. [En ligne], https://www.usatoday.com/story/tech/2020/06/08/jeff-bezos-shares-angry-emails-over-support-black-lives-matter/5317310002/, (Consulté le 13/07/2020) 
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    21.  Allstate, ‘How millennials are redefining political movements’. [En ligne], https://www.washingtonpost.com/sf/brand-connect/from-slack-to-act-how-millennials-are-redefining-political-movements/, (Consulté le 14/07/2020) 
    22. Peter Economy, ‘A New Study of 150,000 Millennials Reveals They Have 10 Surprising Things in Common’. [En ligne], https://www.inc.com/peter-economy/a-new-study-of-150000-millennials-revealed-that-they-have-these-10-surprising-things-in-common.html, (Consulté le 14/07/2020)
    23. Rose Maliza, 'Internet, 40 ans déjà'.[En ligne], https://rosemaliza.blogspot.com/2020/04/internet-40-ans-deja.html

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