Confinement Oblige

Depuis que Covid-19 a frappé à nos portes et la décision gouvernementale de mars 2019, beaucoup d’épiceries ont fermé afin de respecter les règles sanitaires pour combattre de fronts communs cette pandémie et la vaincre au plus vite de manière efficace. Les grosses épiceries comme IGA, Metro, Maxi, etc. par contre sont ouvertes, pour une durée limitée que d’habitude bien entendu.

Les grosses épiceries souvent proposent des produits courants qui sont utilisés ou consommés par tout le monde. Elles n’offrent pas des produits spéciaux comme ceux offerts dans les épiceries fines, les épiceries spécialisées. Je me suis donc retrouvée en train de manger les mêmes aliments souvent par manque de diversité dans les épiceries ouvertes et aussi en éliminant la liste de ceux que j’apprécie moins.

     J’ai donc remplacé certains aliments naturels qu’il ne m’est plus possible d’obtenir des épiceries fines par des produits transformés que je pouvais trouver dans les épiceries. J’ai remplacé les arachides crues par des biscuits et la dinde fumée par du corned beef par exemple. Quelque chose à chaque fois que je passais à l’épicerie me rappelait le mauvais remplacement que je faisais et à chaque fois je cherchais des produits plus sains et moins transformés… Un matin en épicerie je vois une belle botte de brocolis toute verte, je me dis c’est plus santé de manger ceci que le corned bœuf. Mais que je déteste le goût du brocoli. Donc je passe devant la belle botte de brocolis et prends malgré moi ma boîte de corned beef. 

Une semaine plus tard, le cri de mon organisme voulant manger sain est resté en santé est plus fort. Je me convaincs d’acheter une botte de brocolis et me promets de ne pas me forcer à les manger malgré tout. Je prends aussi ma boîte de corned beef, juste au cas où le brocoli ne passait pas. De retour chez moi, je cherche un moyen de cuisiner les brocolis, de manière à garder la belle couleur verte. Les manger crus n’est pas une option pour moi. Je trempe les brocolis dans une eau salée bouillante pendant environ 2 minutes et les retire. Après les avoir laissé refroidir un peu, je goutte... À ma grande surprise j’ai trouvé que le brocoli goutait bon et j’en ai essayé un autre morceau encore un autre…en quelques instants mon plat de brocoli était consommé à moitié. J’ai arrêté avant d’en manger trop et perdre l’envie d’en remanger. Le lendemain, j’ai mangé le restant du plat sans perdre le gout d’en manger…

     Sans ce confinement qui conduit au manque de diversité dans les produits, aurai-je pu être attirée par la beauté de la botte verte de brocolis ? Je ne pense pas, avant le Covid-19, je passais devant du brocoli sans pour autant en acheter. Je fais toujours des efforts de manger sainement, je suis étonnée des combinaisons que mon cerveau a pu faire afin de me faire aimer le brocoli à la vue et au goût. Inconsciemment mon cerveau s’est adapté, je ne sais pas pour combien de temps cet amour du brocoli va durer mais j’en profite actuellement du mieux que je puisse. 

Manger sain est vraiment une priorité pour moi et de plus il semble que le brocoli a des effets préventifs contre le cancer et contient beaucoup de fibres et vitamines essentielles à une bonne santé. Une fois le confinement terminé, mon cerveau va-t-il se reprogrammer pour ne pas apprécier ni remarquer la botte de brocolis toute verte ? C’est impressionnant comment inconsciemment nous nous adaptons aux conditions imprévisibles.

Et vous cher lecteur, avez-vous expérimenté une nouvelle adaptation?

J'ai beaucoup écrit sur le web social, je me suis donc permis d'écrire sur tout un autre sujet... Sur ce je vous laisse sur cet article magnifique sur les capacités d'adaptation du cerveau:

The Amazing Adaptability of the Brain

RMM